Recherches de RP
» Toutes les recherches

Jolene Clarke › 1/2 participants


top-sites
penser à voter toutes les deux heures, c'est augmenter les chances de voir vos PL pris
Événement
The Worm En octobre 2019 est apparu un inconnu présenté comme "The Worm". Personne n'a vraiment compris son but au départ, la première édition a été une catastrophe. Les gens s'en sont simplement moqué, ne réalisant pas les défis proposés. Ignoré, The Worm a prévu cette possibilité. Pour marquer le coup, l'individu a frappé fort le soir du 31 octobre. Des drames, des vandalismes, des incendies. Le chaos a traversé la ville à quelques endroits, prouvant donc la véracité de ses paroles. › plus
-19%
Le deal à ne pas rater :
Aspirateur balai Dyson V15 Detect Absolute (2023)
649 € 799 €
Voir le deal

Partagez
 

 empty spaces w/ kleo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous
Invité
Invité

empty spaces w/ kleo Empty
MessageSujet: empty spaces w/ kleo   empty spaces w/ kleo EmptyLun 19 Sep - 23:12

Quartier chaud quartier pas beau.
Tous ils disent que c'est quartier chaud et pourtant y a pas d'endroit à faire plus glacer le sang que ici que le Bronx que l'endroit où il a grandi l'endroit où il a vécu Leon.
C'est devenu normal le nuage de pollution, normal la pluie normal le froid. Il fait tout le temps froid dans le Bronx. Il sait plus trop dire, si la fumée c'est les pots d'échappement ou bien la clope ou bien la grande gueule de Marley qui expulse la vapeur chaude. Est-ce que Bronx ça sonne pas déjà comme une maladie en soi.
Le bronx n'est pas gris. Au contraire il est tout ce qu'il y a de plus bariolé.
On étouffe un peu ici. Parfois. On est tous très serrés. Leon il s'est serré longtemps dans cet appart minuscule avec Tina. Parce que Tina elle en prenait de la place, et parce que leurs disputes à la con aussi elles en prenaient de la place.
Il a récupéré Marley avant de claquer la porte pour partir tout seul dans un endroit où de la place ça il y en a.
C'est la vie sans Tina maintenant.
Au début c'était pas bizarre. C'est après que ça l'est devenu. On se rend compte qu'en fait, il y a vachement de place. Qu'il y a plus les longues aiguilles qui servent de jambes à Tina pour s'étaler le long du canapé. Qu'il y a plus ses fringues oversize sur toutes les chaises sur toutes les portes entrouvertes sur tous les coins de table. Qu'il y a plus la bière renversée n'importe comment sur le comptoir n'importe comment sur le carrelage n'importe comment au pieu.
Marley il a encore le réflexe d'attendre au pied de la salle de bain parce qu'il a retenu que Tina elle pouvait y passer des heures. Leon, il sent encore l'odeur de Tina sur ses fringues. Elle avait l'odeur puissante d'une personne qui ne veut pas mourir.
Lentement sa colonne vertébrale se déplie. On entend ce crépitement des lombaires, des cervicales qu'il fait craquer dans un geste circulaire de la nuque. Il aime cette sensation de sentir ses os se fracasser les uns aux autres, Leon.
Marley agite la queue en balayette sur les dalles carrelées. Dès que son maître il bouge, Marley bouge aussi. Il se lève sur ses trois pattes, la dernière qui traîne, qui fait tâche derrière. Qui glisse sur le sol du bout des griffes usées.
Torse-nu. Crinière effarouchée mal brossée. Ses tattoos noirs qui lui courent le long de la bidoche, se tordent à sa carne blanche et frêle. Il est efflanqué Leon. Des côtes-piano apparentes quand on touche. Des épaules démarquées, aux omoplates ciselées. Le moindre de ses mouvements les font rouler habilement sous la peau tendue.
Ouvre la porte du frigo.
Y a rien et c'est dégueulasse dedans.
Genoux se plient.
Rectangle lumineux qui éclaire par terre. Fraîcheur qui émane. Juste des canettes de bière dans la portière. Des restes infâmes emballés dans les tupperwares plastiques.
Heureusement qu'il les a commandées ces pizzas.
Il a un sourire éhonté, Leon, quand il voit à quel point le ventre du frigo il est vide comme son ventre à lui. Comme ça, accroupi, il reste longtemps. Une, deux, trois minutes. Son menton se pose sur la plaque en verre. L'atmosphère glacée lui fouette le visage. Il sent ses nerfs se durcir. Sa peau s'épaissir. Le sourire qui se fige. Qui se glace. Gravé dans la peau de ses commissures.
Si Marley n'était pas venu presser sa truffe contre son flanc, Leon se serait probablement endormi comme ça.
Il y a le phone qui vibre dans la poche de son jogging aux trois traits blancs. Marque de luxe à la feuille de cannabis.
Lentement se redresse, plonge le poing dans la poche. Attrape le tel pour glisser le pouce verticalement et voir un peu la notif qui l'attend.
Son sourire, toujours demeure.
C'est vrai qu'il a fait ça.
C'est vrai qu'il a proposé à un parfait inconnu de venir remplir le vide de cet appart qui est trop grand maintenant pour lui.
Revenir en haut Aller en bas
Kleo Hecksel
Kleo Hecksel
No one expected me. Everything awaited me
pseudo : profani-tea
pronom(s) irl : they/them
messages : 74
date d'inscription : 18/09/2022
pronom(s) : she/her/elle
faceclaim : charleen weiss
crédits : all souls (ava), alcara (bann)

empty spaces w/ kleo Rth0

âge : vingt-six ans.
occupation : employée de superette et créatrice de contenu pour adulte sur only fans. aussi déception à temps plein.
situation amoureuse : vide et fermée à toute proposition.
logement : appartement numéro 29 à astoria dans le queens.
à NYC depuis : toujours.

https://mildstreets.forumactif.com/t93-kleo-hecksel-strip-for-me https://mildstreets.forumactif.com/t115-kleo-hecksel-can-t-behave

empty spaces w/ kleo Empty
MessageSujet: Re: empty spaces w/ kleo   empty spaces w/ kleo EmptyMar 20 Sep - 3:23

» empty spaces
ft. @Leon Basquiat
Pourquoi tu fais ça, Kleo ?
Question se pose, se répète. Depuis dix ans, à chaque respiration. À chaque mouvement. Quand les dents grincent, quand les yeux roulent. Pas une n’échappe au regard avisé des vautours. À un point qu’elle se pose elle-même la question lorsque personne n’est là pour lui cracher dans les tympans. Pourquoi tu te fais passer pour un mec, Kleo ? Pourrait dire qu’elle se fait moins chier de cette façon. Ou parce qu’elle aime bien mener en bateau les gens. De façon gratuite, aléatoire. Puis elle se rappelle l’avoir croisé quelques fois, ce bonhomme. Épaules pas tout à fait droites, sourire mona lisa offert à personne précisément. En client il demande ça va et ça fait quand même plaisir. En inconnu les chemins se croisent et ça s’arrête bien là. L’est pas moche de la gueule non plus. Après cet échange, pas moyen de savoir s’il est pourri par en dedans. Il offre quand même pizza et bière. À un mec. Il l’aurait proposé pour toi aussi Kleo ?
Noue godasses aux pieds et fait tomber une grande veste des épaules jusqu’au bas des hanches. Camisole exhibe nombril puis who cares. Elle dévoile bien le tiers de ses jambes par les déchirures des pantalons. De toute façon, personne n’aura le temps de jouer les vipères sur sa route; parce qu’elle lance deux planches sur la banquette arrière de son bolide usagé avant de claquer la portière. T’es pas assez folle pour faire une heure et une poignée de minutes en skate alors que p’tit gars fait l’impatient dans tes poches. Elle pourrait bien le faire patienter plus que nécessaire. Sera peut-être encore plus déçu qu’après toute cette attente p’tite meuf débarque.
Bronx, ça a son propre coeur. Kleo aurait bien pu prendre un job minable dans son coin de commune. Mais lorsque qu’un franchit la frontière entre deux mondes, il y a plus rien de pareil. Même l’air mord différemment. L’art vomi sur les murs n’ont pas les mêmes messages. Et elle apprécie ça, la gamine. Les couleurs sur les briques. Le parfum du bitume toujours humide. L’rythme n’est pas effréné dans le coin, au contraire des autres quartiers. Pourquoi t’aménages pas dans l’Bronx Kleo ? Peur d’être officiellement enterré sous l’emblème familial ? C’est quoi la frontière du tomber si bas ?
Elle stationne le véhicule quelques blocs plus loin. Enfile sur une épaule son sac et loge sous un bras la planche offerte. Donner au suivant, ou prendre en pitié. La ligne est mince. Si seulement une de ces deux options était la vraie raison de sa venue. S'immisce sourire sur les lippes alors que l’imaginaire peint des frasques ridicules. Et s’il te ferme la porte sur le nez au point de te le casser ? Le temps le dira, sans prendre la peine de dissimuler sa crinière queue de cheval sous son capuchon. Les mirettes analysent le tableau qui se dresse devant. Se cache quelque part derrière les fenêtres partiellement fracassées le tatoué. Fera pas eeny meeny miny moe pour le trouver, t’as déjà 189 de graver dans la pupille. Deviendra souvenir heureux ou cauchemar désastreux.
Une règle de civilité demanderait à ce que l’invité annonce sa venue. Cogne. Sonne. Répond à la conversation d’un je suis là impersonnel. Mais quelques codes ont disparu au fil des années, peut-être sans reprise possible. Alors ses doigts entourent la poignée d’un essaie futile. Seulement, elle ne s’interrompt pas à mi-chemin et bientôt, la porte sonne l’alerte d’une intrusion. Grincement fébrile dresse les oreilles du vieux cabot alors que Kleo apparaît dans l’ouverture. Tu pourrais jouer la carte du “je me suis trompé de logement”, mais skate sous le bras propose l’inverse. Attention bute à la silhouette du propriétaire, partiellement dénudé. Et la réaction aurait pu s’exclamer plus fortement qu’un sourcil levé. C’est qu’il y a tout ça de caché, en frais d’histoire, sur sa peau ? Sifflement traverse ses lèvres en s’amenant officiellement dans le logement. L’invitation date des échanges, elle ne ressent pas le besoin de se faire prier. « Alors, tu trouvais ma planche cool. La voilà. » Présentation se fait ainsi, en faisant rouler les quatre roues sur le sol. Pas très loin, skate bute sur une paire de chaussure laissée là, morte. « T’es mieux d’pas lui éclater une roue à celle-là ! » et sac tombe à ses pieds. Officialiser un moi j’bouge pas. Et tout ça, c’est totalement normal.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

empty spaces w/ kleo Empty
MessageSujet: Re: empty spaces w/ kleo   empty spaces w/ kleo EmptyMar 20 Sep - 15:39

Normalement on s'attend à entendre une porte qui grince une porte qui toque une porte qui dit c'est moi je suis arrivé ouvre.
C'est clair que dans son esprit il s'est installé l'image d'un mec, d'un vrai, avec les épaules et la mâchoire carrés, ce genre de truc qu'on s'imagine.
Et puis bordel il est arrivé si vite le mec en question.
Queens c'est pas la porte à côté...
Queens c'est bien trop loin.
Ou alors, le mec, il était beaucoup plus près que prévu. Sinon comment ?
(Explique-moi ton secret j'ai besoin de savoir besoin de pouvoir me téléporter)
La porte elle s'ouvre.
Lui il se tient là debout, il s'est redressé sur ses rotules, porte du frigo refermée.
Les pattes nues sur le carrelage.
Marley a été le premier à comprendre ce qui se passe. Il s'est dirigé alerte vers l'entrée pour relever ses babines et montrer les dents. Marley il paye pas de mine quand on le voit comme ça quand on le voit tout déglingué par la vie mais au moins il a ce petit truc intimidant qui arrive à faire hésiter l'envahisseur.
Jusqu'à ce que Marley il comprenne que peut-être il y a une caresse à la clé.
La caresse ah oui ça c'est très intéressant pour Marley. Marley il adore et il remue la queue en plumeau vers la silhouette à la veste qui respire le cuir.
Le maître de Marley lui il trouve ça moins intéressant curieusement.
Se tourne de trois-quarts pour mieux voir la silhouette en cuir qui s'avance qui a l'audace de pousser la planche vers lui. Sneakers blancs font barrage à l'offensive.
Le poids d'un sac qui pèse une tonne qui tombe aux pieds de deux pompes à talons légers.
Un peu comme dans un film sa vue à lui remonte des pattes jusqu'aux genoux jusqu'au bas-ventre jusqu'au poitrail jusqu'au menton jusqu'à ces deux yeux là qui le toisent avec cet air insolent.
Bien sûr.
L'insolence.
Est-ce que ce serait pas ça la clé de leur rencontre.

- Man... J'ai commandé pizza, pas une nana...

Le ton sonne la déception mais il s'agit surtout d'indifférence sur sa face coulante de flegme.
Coup du talon pour redresser la planche et la ramener à sa jambe. Il observe le trophée sous tous les angles. Roulettes blanches raclées par le goudron. Griptape étincelant comme une poussière de diamants. Et puis les stickers placardés au ventre de la planche. Il s'y perd dans la contemplation de ce mur roulant.

- C'est vrai qu'elle est pas mal.

Souffle du nez amusé. Pas mal.
Redresse les mirettes sur la fille à la ponytail.
T'inquiète qu'il va garder la planche. Et il va bien s'en servir.
Marley s'en est allé tourner autour des tibias à la fille, queue battante. Marley qui n'intimide plus personne maintenant.
Lui il pose le pied sur le skate et pousse de l'autre pour se laisser conduire tranquillement jusqu'au canapé du salon. En fait, le salon il est dans la cuisine, et la cuisine elle est dans le salon. Il y a une chambre et une salle de bain, si on appelle ça une salle de bain. Qui de la salle de bain ou de Leon est le plus dégueu.
Les ressors se creusent même sous son poids émacié. Fenêtres ouvertes sur la nuit. On entend le boucan du voisinage, les chiens qui aboient au balcon, les disputes de couples sur le pas de la porte, le bruit des bagnoles au feu rouge.
Ici les murs se craquèlent. La peinture s'étiole. Le plafond tousse la poussière, on voit les briques rouges derrière la balafre des tapisseries moches.
Et il y a lui. Marley l'a rejoint, cherche l'affection du maître. Il a pas encore été nourri, Marley. Mais sa gamelle est probablement encore pleine de la pâtée d'hier. C'est comme ça. Finit jamais sa ration mais demande quand même après une nouvelle.

- Les pizzas, elles arrivent... Elles arrivent, Marley...

Forcément que la fille viendra lui faire face dans ce canapé, ce champ de bataille. Et quand ce moment arrivera, Leon lèvera deux yeux torves vers elle comme pour lui signifier que les hostilités sont ouvertes.

- J'ai demandé du piment. Beaucoup... de piment. Alors j'espère que tu les aimes piquantes. Au fait, j'ai mis les bières au frais.

Attrape le paquet de clopes, en coince une entre deux dents. Feu qui étincelle, rouge qui tombe. Fumée grandit et s'élève, envahit la pièce déjà minuscule pour l'enrober d'un cumulus blanc étouffant.
Par hasard, il pousse le paquet vers ponytail.
Demi-sourire qui vient lui redresser la commissure.

- Et qu'est-ce que tu racontes de beau, Kleonams ?
Revenir en haut Aller en bas
Kleo Hecksel
Kleo Hecksel
No one expected me. Everything awaited me
pseudo : profani-tea
pronom(s) irl : they/them
messages : 74
date d'inscription : 18/09/2022
pronom(s) : she/her/elle
faceclaim : charleen weiss
crédits : all souls (ava), alcara (bann)

empty spaces w/ kleo Rth0

âge : vingt-six ans.
occupation : employée de superette et créatrice de contenu pour adulte sur only fans. aussi déception à temps plein.
situation amoureuse : vide et fermée à toute proposition.
logement : appartement numéro 29 à astoria dans le queens.
à NYC depuis : toujours.

https://mildstreets.forumactif.com/t93-kleo-hecksel-strip-for-me https://mildstreets.forumactif.com/t115-kleo-hecksel-can-t-behave

empty spaces w/ kleo Empty
MessageSujet: Re: empty spaces w/ kleo   empty spaces w/ kleo EmptyMer 21 Sep - 5:51

» empty spaces
ft. @Leon Basquiat
Un bref instant, doggo réagit plus promptement à sa présence que le maître. Se dit qu’il a peut-être deux neurones de gelées, et les nombreuses autres partiellement indisponibles. Faut pas être en apesanteur avec la discussion tenue. mais t’es pas mieux Kleo, t’es là sans du. Le moment prend vie en décalé. Osmose émotive qui tombent bien à plat lorsque le seul intérêt prend son énergie dans quelques doigts tendus vers la bête faussement effrayante pour la caresser. Chien démon perd en crédibilité quand queue bat de l’air. Et le voir traîner de la patte de cette façon rappelle brièvement les vidéos de réhabilitation animalière qui fait chialer dégueux style sécrétion jusqu’au menton. Bref, lui reluque et prunelles font la même. C’est quand même décevant, faudra pas se mentir. Pas le spectacle, plutôt la réaction. Le manque de. « Si j’étais toi j’porterais plainte hein. » Hausse maigres épaules en le laissant admirer son précieux. Fera une nouvelle beauté avec celle qui traîne dans sa voiture, prendra juste un peu de perte de temps saupoudré de révolte.
Fait glisser la veste le long de ses bras en pivotant légèrement comme si dans ce trou elle retrouverait une patère magique. Mais se résigne à ce que ça soit par terre crasse qui prend le morceau de vêtement. Si cabot à envie d’en faire son goûté, elle réquisitionnera un morceau de vêtement au gamin. Pas plus compliqué. Elle reste légèrement en plan, le temps de bien faire la lecture des lieux. Pas dégoutée, même si certains commentaires grondent lentement à l’intérieur. T’as dormi dans la piaule d’un camé qui avait la même déco qu’un fond de ruelle. Odeurs incluses. T’es pas vraiment dépaysé. Plissement des lèvres à cette réalisation, alors que ses cannes contournent son sac pour faire comme chez elle. Direction frigo après être mise au courant de son contenu. Ouvre la porte pour avoir le nez chatouillé d’effluves variées. Sans s’y attardé plus qu’il n’est nécessaire, gamine récupère deux bières et rejoint le brun. Une oreille est attentive à ce qu’il déblatère, mais la langue se met à brûler. « T’as pas envie de te faire un accro au ménage pour qu’une fois boulot terminé au lit il passe l’p’tit matin à tout décrasser ? Gratuit ? » Masculin l’emporte parce que Kleo, elle venait ici avec une queue entre les jambes. Se dit que ça doit peut-être l’intéresser. Sans jugement.
N’opte pas pour le canapé, se résigne plutôt à ce qui semble servir de table basse. Déplace quelques saletés sur la gauche, poussant d’autres bêtises sur le plancher. Oups se glisse hors des lippes avant d’écraser ses fesses sur l’espace libéré. Elle s’incline vers l’avant pour lui loger la bière entre les genoux sans la lui ouvrir. Puis, accueille le paquet de cigarettes d’un merci bien clair. S’en sert une en lui mettant feu et lui relance au-delà le chien. Lui dit ça refroidit et elle a envie de répliquer qu’il fait chaud. Mais vous parlez probablement pas de la même chose. Tire une latte et pouffe au même moment de souffler l’écran blanchâtre qui se mélange au sien. « Kleonasm j’sais pas ce qu’il te dirait en vrai. Par contre Nukleon. Elle t’dirait : j’dors ici, j’bosse à la supérette à sept heures demain. Tu m’diras ce qu’il y a d’moins dégueux entre le canapé et le bain. ­» Sincérité et nonchalance danse en accord dans sa voix. Malgré sourire qui fait vibrer les mots comme une bonne tape dans le dos. Loge longuement la nicotine entre ses dents pour libérer une main qu’elle tend vers Marley. Oreille se fait choyer de quelques gratouilles. Inspire et nuage s'exile par le nez. Elle lève un pied dans l’intention de le poser sur le canapé, mais se résigne lorsqu’elle s’aperçoit encore chaussé. Pas que ça changerait vraiment quelque chose…Cigarette retourne entre les doigts et propos revient d’attaque. « Sinon.. Basquiat comme le peintre ou Basquiat comme "c'est mon nom va chier" ? Quoi t'as pas une tête à envoyer les gens chier gratuitement comme ça. » Ponytail suit le mouvement de la tête en cherchant un endroit où rendre la cendre créée comme une cheminée. Tu sais qu’au fond, en faudrait bien plus pour regretter ta venue.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

empty spaces w/ kleo Empty
MessageSujet: Re: empty spaces w/ kleo   empty spaces w/ kleo EmptyMer 21 Sep - 12:16

Même pour une porte défoncée même pour un meuble pété il aurait pas porté plainte Leon.
Pas assez important. Pas assez grave. Pas assez wow.
Lui aussi, il voit une porte pas verrouillée, il l'ouvre. C'est aussi simple que ça. Et comme ça : il a pas du se faire chier à faire trois pas de plus pour aller ouvrir le loquet. Donc finalement, il aura gagné du temps. Trois minuscules secondes. Mais si tu compiles trois plus trois plus trois plus trois au final ça fait des jours et des jours d'économisés.
En vrai, elle aurait pu passer par la fenêtre même. Ou par le trou derrière la chaudière dans la salle de bain. Peut-être même que ça lui aurait plu qu'elle fasse ça. Qu'elle surgisse des entrailles des murs comme un cadavre ancien qui ne s'est pas laissé pourrir par le temps.

- Tranquille... Tranquille.

Qu'il assure, les épaules lâches, le regard distrait. Le pas incertain. Il est dans le fog tout le temps Basquiat. Une passion.
Marley vient poser sa truffe sur son genou droit. Le chien a la queue qui bat dans le vide, il réclame la pitance. Leon sait, mais Leon ne bouge pas. Au lieu de bouger, il saisit la boîte crânienne de l'éclopé comme on encadre le visage d'un bébé. Bisou du front. Comme papa et fiston.
Marley, il faudrait lui faire prendre un bain, quand même.
L'accro au ménage.
Il prend le temps d'y réfléchir, le dos qui s'enfonce paisiblement dans ce qu'il reste du moelleux au sofa. Lippes qui expulsent l'arabesque de nicotine.

- C'est vrai que j'pourrais choisir mes partenaires en prenant ça en compte. Pas con. L'prochain je regarderai s'il sait faire à manger et bien.

Le prochain.
Ou la prochaine.
Pas de précision.
De toute façon, en anglais, tu peux pas savoir s'il parle de lui ou de elle. Bam.

- Quoi ? T'es pas pro du ménage en fait ?

Mine faussement déçue. Les sourcils relevés vers le haut comme un enfant à qui on a dit qu'il aurait pas de sucette finalement.
Et puis tout à coup son visage éclate son expression se détend et il rit d'un coup franc qui résonne dans la baraque.

- J'le suis pas non plus. En fait, j'ai même jamais lavé depuis que je suis là.

Allez, il a changé les draps, c'est déjà ça.
Gratouilles à Marley qui avait des puces autrefois. Mais c'est Tina qui s'est démerdée pour qu'il en ait plus. C'est Tina qui était plus propre que tout le monde ici.
Fraîcheur brutale entre les cuisses. Sa barbaque frissonne, genoux qui sursautent.
Oooooh. Froid.
La canette à l'alu qui perle jusqu'à son jogging.
Marley va-t'en.

- Allez... Santé.

Le Pshhht de la bombe dégoupillée, et hop ça lève le coude haut pour s'enfiler une lampée de bibine. Y en a qui coule le long de ses commissures jusque sur le torse où toute une jungle de tattoos se bagarre pour prendre la place.
Nicotine se répand. Les nuages entrent même en conflit. C'est à celui qui clopera le plus fort maintenant.
J'dors ici j'bosse à la supérette tu m'diras moins dégueu entre canapé et bain.

- Alors comme ça, c'est pas Kleonasm... Tu m'en as caché des choses. Y a quoi d'autre que tu me caches, Nukleon ?

Il la regarde avec une attention particulière.
Les yeux toujours un peu vitreux, cela dit. Mais ça c'est tout le temps. Depuis sa naissance peut-être. Les yeux qui sont ailleurs. Les yeux qui dévisagent, décortiquent sans pudeur.

- J'pense, le moins crade... C'est mon pieu.

Mytho carrément parce que des gens dans son pieu il y en a eu.
Et pas sûr qu'il ait bien fait le ménage entre chaque interview.
Mais bon. Il va pas cacher que... Il va pas cacher.
Canette et clope à la main. Double combo. Manque juste la farine à sniffer et on y est, on est de retour à Mathusalem. Le cendrier, sur la table basse en fait, derrière le cul de Nukleon. Peut pas y accéder, pas le bras assez long. La cendre elle tombe par terre, c'est tout.
Sinon, Basquiat.

- Tu sais que c'est vraiment intéressant ce qu'il fait en plus, Jean-Michel.

Jean-Michel putain.

- Moi j'aime. Mais je fais pas des trucs pareils que lui... Moi c'est... pas pareil. C'est différent.

Il se lève tout à coup. Sans aucune raison. Pose canette près de ponytail. Effleure de près son visage. Confrontation des odeurs corporelles. C'est furtif. Mais c'est là. Et on jurerait qu'à ce moment précis très exactement, Basquiat a redressé un œil attentif vers le céruléen de ces deux yeux qui l'observent avec audace.

- Et qu'est-ce que t'aimes comme son, Nukleon ? Plutôt rock... Ou plutôt métal...

Les baffles sur la commode. Paient pas de mine mais ça crache bien le son et c'est tout ce qu'on leur demande. Hop, bouton enfoncé, ça active un disque au hasard. Leon, il fait encore la collection de CD et de VHS. C'est comme ça.
Un vieux rock des 90s se répand dans la piaule.
Et à un moment. Oui ce moment. Celui où il passe incognito sa propre musique créée sur la table de mixage. C'est du son qui plane, virevolte, vibre en douceur, ne se pose jamais, c'est continu, mais quand même ça disparaît au bout d'un moment. On dirait un extrait d'acid glissé dans les do ré mi.
Prend le temps d'apprécier ce son comme si c'était pas le sien.
Jusqu'à ce qu'à la porte, ça sonne enfin. Jusqu'à ce que ça dise "livreur de pizzas !"
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

empty spaces w/ kleo Empty
MessageSujet: Re: empty spaces w/ kleo   empty spaces w/ kleo Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

empty spaces w/ kleo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Leon & Kleo
» Kleo Hecksel › strip for me
» Kleo Hecksel › can't behave

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
mild streets :: La diligence des desserts :: Sweetest goodbye :: RP's-