written in the stars

i don't know how i'm gonna make it out ›

[ - tu me manques leo
- va te faire foutre d'accord

parce que rancune parfois se prend en coup de poing. parce qu'il s'est rangé du côté de papa, puis de maman. comme tous les autres. parce que t'as quand même un peu dépassé les bornes leo, qu'il s'est permis de dire alors que leur front se sont souvent collés en promesse de ne jamais se lâcher. ça fait mal parfois un grand frère. ça pince et ça tire les cheveux. mais ça ne devrait jamais tourner le dos. que parce que petite soeur se ramène les yeux rouges au-dessus d'un dimanche sacré avec vêtements fripés de la veille. il y en a qui ont gueulé. mais lui, il a gardé le silence. et il a cogné à la porte de la chambre pour dire ça. alors aujourd'hui ça répond : j'veux plus te voir, sans bloquer le numéro. parce que kleo aimerait bien un désolé sincère et pas que des paroles qui veulent au fond, rien dire. continue de le croiser avec profonde arrogance dans des réunions de familles tenues secrètes. et si déception venait casser la fête ?. ]

[ - je t'aime kleo

c'est sorti comme ça et ça a flanqué un froid. alors que jambes se mélangent et que fumée crée votre propre nuage au-dessus de votre tête. kleo elle accumule les connaissances comme des pièces de monnaies dans le fond des poches. mais des vrais amitiés, y'a qu'une seule main qui peut les compter. alors quand ami d'enfance, les mirettes dilatées et le sang en combustion dit je t'aime kleo c'est pas vraiment la joie. amour platonique a débordé sur impossibilité émotionnelle. et le coeur saisi par l'instant a fait éclore rire au bord des lèvres et lien a perdu en force lorsque les futurs appels sont restés sans réponses. kleo n'a pas peur des monstres derrière le placard. mais kleo a très certainement peur de l'amour. parce qu'elle a brisé trop de promesses pour que les sentiments les plus déroutants s'en mêlent. ]

[ - t'es sérieuse là ?
- mais qu'est-ce que ça peut t'faire bordel !

j'arrête l'école, s'en était une bonne. parce que de toute façon, elle passait plus de temps dans les chiottes à se retourner l'estomac. parce qu'on la voyait plus souvent sur le toit que sur les bancs. parce que sa "petite crise existentielle" (nommée par maman) avait des répercussions sur toutes les sphères. et que de toute façon, elle n'avait jamais apprécié l'école. et surtout pas pour devenir gestionnaire ou autre taf bien barbant. kleo elle aime ouvrir un livre qu'elle a choisi et tracer les lignes de son index. kleo elle aime passer la nuit à enchaîner les vidéos sur youtube pour apprendre des trucs qui lui serviront à rien. mais un truc qu'elle aime pas, c'est qu'on décide pour elle. révolte seize ans ou prise de conscience indépendante. le dernier clou du tombeau renié s'est tordu lorsque coulé dans l'oreille des vieux, vrai métier s'est déclaré. tant d'argent perdu sur cas désespéré. ]

[ - pourquoi t'es comme ça ?

et elle répond toujours d'un haussement d'épaule. soit sans raison précise, soit douleur bien trop vive. vérité se trouve dans les avances déplacées. où confiance n'est qu'une porcelaine bonne à briser. puis dans la pression méprisante que soulève richesse et bien paraître. comme ça s'est bâtit dans l'ombre des rêves qui ne lui appartiennent pas. s'est oeuvré dans la société, accrochée, approchée de la mauvaise façon. comme ça n'est pas sans regret. n'est pas sans démon qui dévore les nuits et digère les larmes. comme ça pourrait bien être un exemple à suivre, mais est attentif qu'au note fausse d'un mode de vie pas totalement méprisable. pourquoi tient lourdement le parce que. que silence protège et que sourire maquille. ]